Bon, après ces quelques jours effroyables, puis résignés, je suis étrangement calme. Aux excès émotionnels succèdent un état de zénitude totale, où toute forme d'angoisse disparaît. Comme quoi, elles peuvent se barrer ces salopes! Alors je leur ai claquée la porte au nez. La première qui revient à la charge, je la nique. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point cela pouvait être un fardeau pour les autres... Trop préoccupée à me lamenter sur moi-même! Et s'il le faut, nous irons jusqu'aux médicaments! Mais personne ne me verra comme une fragilité!
Les disputes sont aussi une manière de mieux se connaître et connaître l'autre. Mais pas forcément la meilleure... Avoir gardé en lui tous ces détails qui l'agaçaient chez moi, n'était vraiment pas une bonne idée, tout comme rompre sans en discuter d'ailleurs. Là, forcément il se sent vidé et regrette la décision de trop. Alors, pourquoi pas? La confiance perdue... C'est le plus grave.
Je n'ai pas de remède, alors le seul moyen que je vois, c'est de ne pas avoir peur, et de foncer. Avoir toujours dans un coin de ma petite tête qu'il peut ne pas afficher ce qu'il ressent réellement, qu'il peut réprimer ses émotions quasi-totalement pendant une certaine période... J'aime pas trop ça... Mais bon. Et que malgrès une attitude des plus raisonnable et posée, il est capable d'impulsivité totale.Mais bon.
Je suis amoureuse, et il m'apporte bonheur et stabilité. Structure et force. Oui, je vous entends là! Sauf pendant qques jours par an, ok! Mais bon. Et puis, merde! De toute façon, on va prendre un appart chacun, on se verra toujours, mais chez l'un ou l'autre. On arrivera peut-être à se préserver davantage ainsi. ET puis, RE-de-toute-façon, je partirai sûrement en post-doc à la fin de ma thèse, et 90% de chance que ce soit pour les EU... Alors, ça ne sert à rien de pleurer sur un petit nid d'amour hypothétique. Il n'aurait été que de courte durée, et vu le temps de résistance du présent nid (un taudis d'amour oui! Vu les résultats), hein! Mais bon.
